Chronique de films dramatiques - Nouvelles et critiques 3
"J'ai acquis de l'expérience, j'ai une plus grande confiance en moi et cela m'a permis de suivre mon instinct, de faire confiance à mon intuition plus souvent, d'oser imposer ma façon de voir les choses à l'équipe de tournage. Le plus important pour moi est que je reste en contact constant avec mon film au fur et à mesure de son développement; je dois pouvoir le sentir, l'écouter, rester en dialogue avec lui, parfois au point de surprendre ceux qui m'entourent. " Réalisateur Anne Sewitsky (interviewé pour Cineuropa.org)

Sewitsky est le réalisateur de "Sonja: le cygne blanc", un biopic basé sur la vie de la championne olympique norvégienne de patinage et actrice Sonja Henie. Le film dépeint une partie de l'agitation dans la vie personnelle de Henie qui a été masquée par son personnage ensoleillé à l'écran. "Sonja" sera présenté en avant-première américaine au Sundance Film Festival à Park City, Utah, le 29 janvier.

Les commentaires de Sewitsky sur la réalisation sont repris par certaines des cinéastes interviewées dans "Half the Picture", un documentaire de 2018 d'Amy Adrion. Alors que 50% des diplômés des programmes de réalisation d'écoles de cinéma sont des femmes, le pourcentage de femmes qui réalisent chaque année les 100 films les plus rentables est coincé entre les chiffres. "Half the Picture" explore pourquoi il faut si longtemps aux femmes pour atteindre la parité. L'une des femmes les plus candides et divertissantes interviewées est la réalisatrice Penelope Spheeris. Même après le succès de "Wayne's World" (1992), Spheeris n'a pas pu intéresser un studio à financer ses propres projets. Spheeris admet librement qu'elle a pris des missions comme "The Beverly Hillbillies" (1993) et "The Little Rascals" (1994) strictement pour l'argent. Le doc mérite d'être regardé pour ses segments seuls.

La réalisatrice danoise Susanne Bier, bien qu'elle ne figure pas dans "Half the Picture", aide à forger un nouveau terrain pour les femmes derrière la caméra. Netflix, qui publie rarement ses statistiques de visionnage, a annoncé cette semaine que 80 millions de foyers ont visionné le film de Bier "Bird Box". Ce nombre comprend plus de la moitié de tous les abonnés Netflix. Le prochain projet de Bier est de mettre en scène Nicole Kidman, Hugh Grant et Donald Sutherland dans la série télévisée "The Undoing".

Enfin, Christiane Amanpour a diffusé hier soir une interview du compatriote de Bier, Mads Mikkelsen. J'espérais qu'Amanpour interrogerait l'acteur sur son expérience de réalisation de Susanne Bier dans deux films ("Open Hearts" et "After the Wedding"). La majeure partie du segment concernait cependant "l'Arctique", le drame de survie qui s'ouvre aux États-Unis le 1er février. Amanpour a l'habitude de poser des questions très générales et ouvertes, en particulier lorsqu'elle interviewe des artistes créatifs. Elle a demandé à Mikkelsen comment il avait réussi à jouer à la fois dans des longs métrages européens à petit budget et des films de studio à succès comme "Dr. Strange". Le Danois a répondu d'une manière perplexe en disant (je paraphrase) "Eh bien, je prends l'avion et je vais où je suis censé le faire." Mikkelsen espère également toucher un large public avec son projet Netflix "Polar". Le film ultra-violent, avec Mikkelsen incarnant le meilleur assassin du monde, commencera à couler le 25 janvier.

Colonne publiée le 19/01/2019.

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